Je ne veux pas coder en baskets.
Personne ne me demande explicitement de coder en baskets. Ni en ballerines d’ailleurs, ni en Crocs™.
Mais alors, qu’est-ce que ça veut dire « coder en baskets » ?
Permettez-moi de vous poser une question : si vous deviez marcher au bout de votre rue, quelle paire de chaussures prendriez-vous ?
Vous seriez probablement désarçonné par la question, puis vous saisiriez vos baskets, car c’est une paire polyvalente, qui permet de marcher en étant confortable. Et si nous partions faire de la randonnée en montagne ? Cette fois-ci, vous choisiriez la paire la plus adaptée.
Et le rapport au code, s’il te plaît ?
Quand il s’agit de code, il existe autant de solutions à un problème que de développeurs qui le résolvent.
Certains aiment aller au bout de la rue sans enfiler de chaussures, parce que ça va plus vite sur une courte distance (ou qu’ils aiment bien marcher pieds nus).
D’autres préfèreront une paire de baskets confortables et qui amortit bien les chocs.
D’autres encore vont enfiler des chaussures de ville, car ils aiment marcher de cette façon.
Et dans cette histoire, où est-ce que tu veux en venir ?
Toute cette métaphore n’est que là pour expliquer que je n’aime pas être forcé à utiliser un éditeur de code/IDE en particulier.
Je préfère qu’on me laisse mon choix, avec mes préférences, surtout quand mon travail me demande de passer en moyenne 7 heures par jour à « marcher ».
Je suis un fervent défenseur d’Emacs, un éditeur de code extrêmement prompt à la customisation et qui peut devenir un véritable IDE avec certaines configurations.
Ci-joint un petit aperçu des capacités exceptionnelles d’Emacs en tant qu’éditeur de texte.
Emacs ❤
Ma configuration Emacs me suit maintenant depuis bientôt 2 ans, elle est :
- complètement personnalisée, notamment aux niveaux des raccourcis claviers,
- versionnée avec Git, peut donc être clonée en un rien de temps sur n’importe quel poste,
- écrite par mes soins, donc je sais également la débugger ou l’améliorer au besoin.
Et j’ai transformé mon Emacs en IDE pour les langages suivants :
- JavaScript/TypeScript, ce que je fais le plus en entreprise.
- Clojure, mon langage de prédilection pour des projets personnels.
- Rust,
- C/C++,
- Java
- Python
- et tous les langages de balisages comme MarkDown, LaTeX, Org-mode.
Mon Emacs est vraiment similaire à une paire de chaussures faite sur mesure par un cordonnier qui me connait par cœur, et cela me peine réellement quand on me force à utiliser des chaussures « génériques ».
Dernier coup de massue
Je viens de montrer que les éditeurs/IDE sont, au même titre que les chaussures, des outils, et que ces outils doivent être adaptés à la personne qui les utilisent.
Le dernier argument restant aux pro-« tout-le-monde-doit-coder-sur-le-même-logiciel » :
Mais c’est bien plus simple si quelqu’un doit utiliser le poste d’une autre personne !
Ce à quoi je réponds calmement :
Parfait, nous allons donc tous mettre du 41 pour qu’un maximum de collègues puissent prendre nos chaussures si au besoin ils devaient marcher avec.
Je ne sais toujours pas comment terminer mes articles.
« S’il pleut, il vaut mieux éviter de sortir. »